Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'amitié                     Derrida, l'amitié
Sources (*) : Au - delà du souverain, Paul Celan poète               Au - delà du souverain, Paul Celan poète
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, pp204, 206

 

Extrait des Essais de Montaigne, Livre I, chapitre XXVII -

Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels

Une amitié inconditionnelle, indivisible, serait gouvernée par un échange sans mesure ni réciprocité, un don sans don

Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels
   
   
   
               
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

De la définition aristotélicienne de l'amitié, "une seule âme logée en deux corps", Montaigne tire une conséquence remarquable : si les amis sont unis (une seule âme), s'ils partagent "volontez, pensemens, jugemens, biens, femmes, enfans, honneur et vie", alors la logique usuelle de la dette, du devoir, de la reconnaissance, de l'obligation, de la prière, des remerciements, etc. tout cela ne fonctionne plus. On ne peut plus rien calculer. "Ils ne se peuvent ni prester ni donner rien", écrit Montaigne. Les amis vont si bien ensemble qu'il n'y a plus entre eux ni mesure, ni réciprocité, ni échange mutuel. Ce n'est pas celui qui reçoit qui remercie l'autre, c'est celui qui donne.

Le paradoxe, c'est que ce basculement dans une autre morale, cet extrême dévouement à l'autre, se fait au nom du narcissisme. Si l'amitié est parfaite, "souveraine et maîtresse", s'il y a entre les deux amis convenance et communauté d'âme, c'est aussi parce que la fraternité entre eux est portée à l'extrême. Une telle fraternité serait impossible, selon Montaigne, dans une relation hétérosexuelle - qui est nécessairement un contrat, un marché. Elle n'est concevable qu'entre deux hommes, deux compagnons désintéressés unis par une alliance, une élection. Ils se donnent tout entiers à cette amitié-là, ils la réservent pour eux deux, rares élus. Ils font le serment de préserver entre eux le secret.

Ci-dessous, citation des Essais de Montaigne, Livre I, chapitre XXVII. On en trouve le texte à la page 197 des éditions de la Pléiade, ou bien p236 de l'édition des Essais en français moderne (Gallimard/Quarto, 2009).

 

 

Les amis s'entendent si bien, ils vont si bien ensemble, que la division n'affecte que leurs corps. Leurs âmes (ou leur âme) sont indivisibles. Ce qui se met en place entre eux est une étrange économie du don où c'est celui qui donne qui oblige son compagnon, où l'enjeu est de se donner tout entier, encore plus, sans synchronie, ni symétrie, ni réciprocité, une mutualité impossible, qui semble rompre avec la philia grecque.

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Derrida
DerridaAmitie

JH.KKL

CelanSouverain

QI.KDD

DerridaIncond

JM.LKJ

USouverainAmitie

Rang = OAmitieSouverain
Genre = MR - CIT