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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, théologie négative | Derrida, théologie négative | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, sa Cabale cachée | Derrida, sa Cabale cachée | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 2)", Ed : Galilée, 2003, pp151-153, Comment ne pas parler Entree a Jerusalem (Codex Purpureus rossanensis) - |
Derrida, le rien, khôra | L'apophatique derridienne n'est pas une théologie négative, car la réappropriation du "rien" ne peut qu'échouer |
Derrida, le rien, khôra | ||||||||||||||
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On nomme "théologie négative" une certaine tradition platonicienne, néo-platonicienne, qui va jusqu'à Wittgenstein en passant par Denys l'Aréopagite, tradition dite "apophatique" qui consiste à considérer que tout prédicat reste inadéquat à l'essence de Dieu. On a beaucoup critiqué cette tradition en l'accusant de parler pour ne rien dire, de renoncer à tout savoir positif, à toute analyse, de chuter dans le nihilisme, l'obscurantisme ou l'athéisme. Certains ont reproché à Derrida de pratiquer, lui aussi, une certaine forme de détermination négative. Les définitions qu'il donne de l'écriture, de la trace ou de la différance semblent suivre ce schéma : elles ne seraient ni ceci ni cela, ni sensibles ni intelligibles, ni présentes ni absentes, ni un concept ni un nom, etc. Jacques Derrida reconnaît une certaine pertinence à ce rapprochement, dont témoigne le titre du texte qu'il consacre à ce thème : "Comment ne pas parler?". Pourtant ce qu'il fait ne relève pas, selon lui, de la théologie négative. En effet déconstruire, c'est déconstruire aussi l'unité du mot et du nom, y compris celui qui est nié, ce que ne fait pas la théologie négative. Alors que les théologiens présupposent une transcendance, une "superessence" divine qui resterait inaccessible, Derrida rejette toute transmutation de ce type. "Avant" le concept, le nom ou le mot, le "rien" de Derrida est incommensurable à tout ce qui est. Aucune théologie ne peut se le réapproprier, fût-ce dans une union mystique ou dans un acte d'"inconnaissance". Il n'y a pas chez Derrida d'économie du "rien", pas de révélation de l'ineffable, pas de religion ni d'institution qui s'installe sur sa ruine. |
Illustration du codex purpurens rossanensis : "La résurrection de Lazare, l'entrée à Jérusalem" (VIème siècle). Dans cette théologie-là, le "rien" est réapproprié : il prend l'aspect du Christ.
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaPriere EE.LEE MQiDerridaCabaleNJ.KKJ DerridaRienQE.LEF UDerridaTheolNeg Rang = LSansRienTheolGenre = MR - IA |
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