Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
Derrida, responsabilité(s) | Derrida, responsabilité(s) | |||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, retrait, effacement | Derrida, retrait, effacement | ||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Donner La Mort", Ed : Galilée, 1999, p132 Juif Arabe du Yemen (vers 1900) - |
L'héritage d'Abraham, irrévocable | La responsabilité commence avec la renonciation à tout échange, tout sens et toute propriété - sans espoir de réponse, de communication, ni de promesse |
L'héritage d'Abraham, irrévocable | |||||||||||||||
Et il faut préférer l'incalculable, l'anéconomique | Et il faut préférer l'incalculable, l'anéconomique | |||||||||||||||||
Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | |||||||||||||||||
Derrida, sa Cabale cachée | Derrida, sa Cabale cachée | |||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Pour définir l'essence de la responsabilité, son concept le plus radical, Jacques Derrida s'appuie sur le texte biblique de la ligature d'Isaac (ou sacrifice d'Abraham). Ce texte peut être lu de plusieurs façons. Dans la lecture chrétienne, c'est uine économie du sacrifice. Abraham ne peut prendre la décision solitaire de donner la mort à son fils qu'en échange du jugement divin. "Ton père qui te voit dans le secret, te le rendra" est-il écrit dans le chapitre VI de l'Evangile de Matthieu. Abraham ne sait pas comment son acte sera récompensé, mais il ne renonce pas à l'espoir, à la promesse. Dans l'économie chrétienne de la foi et de ses développements modernes, se construit et se stabilise le concept de sujet. Nul autre que Dieu ne peut voir le secret d'Abraham, sa subjectivité, mais grâce à Dieu, il y aura un salaire. Mais selon Derrida, il y a autre chose dans le texte de la ligature d'Isaac. La relation entre Dieu et Abraham est unique, absolument singulière. Il n'en dit rien à personne, ni à sa famille, ni à son entourage. Abraham s'est dégagé de tout échange avec autrui, de toute obligation liée aux rapports sociaux, économiques, symboliques et culturels. Sa décision ne dépend d'aucune communauté, ne supporte aucune communication. Ce retrait absolu, ce don sans économie de ce qui n'a pas de prix (la vie de son fils bien-aimé), ce sacrifice absolu est indéfendable. Il ne peut être justifié à l'égard de personne, pas même de Dieu. Or cette position se retrouve dans toute décision responsable. Une décision libre est toujours au-delà du calcul. C'est un don, un devoir absolu, inconditionnel. Dans le récit biblique, le sacrifice imminent est arrêté par la main de Dieu. Abraham n'échangeait avec personne, pas même avec Dieu, il avait déjà renoncé lui-même à la vie. |
S'il y a, d'un côté, possibilité du devoir absolu, c'est qu'il y a, de l'autre côté, possibilité de dire non à ce devoir, de persister dans l'économie du même que Derrida nomme économie générale du sacrifice. La possibilité d'une décision libre est inséparable de l'autre possibilité, celle du retour, de la récompense et de la rétribution ("Dieu te le rendra", dit l'Evangile). Dans le texte du Nouveau Testament, le coeur est le lieu de cette étrange polarité, de ce paradoxe (p133) où le don absolu coexiste avec le retour. |
|
|||||||||||||||
| ||||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaResponsabilite LF.LLM DerridaRetraitDR.LER AbrahamHeritageJH.LLH ChoixAneconomieFA.LKE DerridaIncondHH.LEE MQiDerridaCabaleSH.LLK UResponsDevoirAbsolu Rang = LResponsRetraitGenre = MR - NP |
|||||||||||||||