Jacques Derrida a prononcé cette phrase dans une interview d'avril 2004 - quelques mois avant sa mort. Puis il a continué : La parole ou l'écriture que je promène dans le monde transporte un secret qui me reste inaccessible, mais laisse ses traces dans tous mes textes. De quel secret s'agit-il? Quelque chose en rapport avec le judaïsme (son enfance, le talith de son grand'père), et aussi en rapport avec l'avenir. Il se considère comme un marrane [quelqu'un qui garde, pour l'avenir, des éléments de judaïsme dont il a oublié la signification], même s'il ne sait pas exactement ce qui se cache derrière cela.

Chacun a droit à ce secret. Il est existence même. Il est ce que par quoi je me sépare de l'autre.