Derrida se réfère à un dessin qui le représente, lui, sous la forme d'un poisson. On y lit plusieurs textes arrachés à d'autres textes : une parole éclatée (dont la syllabe inarticulable gl), qui n'est pas une voix au sens de la présence mais un imprononçable, une trace de voix. Cette parole est étrangère au discours. Elle n'est même pas une phrase, même pas un mot. Elle tourne en dérision le commentaire (ce qui n'empêche pas Derrida de commenter, lui aussi). Chaque lettre, chaque mot, trait ou forme, se donne à voir hors langue. Le dessin résiste au discours, pas comme le cri, mais comme un événement sauvage, inénarrable, un coup de queue, un rythme. Il ne donne lieu à aucune représentation illustrative (même si le dessin cite le texte de Derrida, Glas, il n'en reproduit rien).

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Cet événement, Derrida l'appelle aussi un "coup de musique". Il est intérieur au dessin, mais il fait appel à d'autres types d'écriture.

C'est un événement provisoire, une barrière qui ne peut que se dissoudre.