Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

 

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
La parole assure l'Être                     La parole assure l'Être
Sources (*) : Le Contemporain du Quai               Le Contemporain du Quai
Patrice Dufébure - "Le goût de la parole", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 31 août 2006

 

-

[La parole garantit notre présence dans l'Être]

   
   
   
                 
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

logo

 

Chez Lacan, le terme de parole a un prestige tout particulier, il est entouré d'une aura, d'une pesanteur aérienne quasi mystique qui n'a pas exactement son équivalent chez Freud, car Freud se méfiait (plus que Lacan) de tout ce qui semblait porter la moindre petite dose de sacré. Quant à Derrida, il se méfie encore plus : une parole ne peut s'entendre qu'au présent, dans une rhétorique, et même si elle est gardienne de la trace, ce n'est pas elle qui est à l'oeuvre à l'origine du sens (sauf - peut-être - pour dieu), c'est l'écriture.

Et pourtant... D'où tient-on que l'étant est, si ce n'est de la parole? On attend d'elle qu'elle exprime l'être du sujet, qu'elle le libère. Quand il manque d'être, suppose-t-on, c'est que la parole lui est ôtée. Inversement, la parole prolonge l'appartenance du corps à l'être.

Il y a sujet s'il y a parole, mais il y a aussi division. La voix divise le sujet : celui qui parle n'est pas celui qui entend.

D'où viendrait cette force de la parole? De la voix? (attention! risque de pensée religieuse). Du logos?

La voix trahit une des dimensions de la parole, celle du sujet vivant, de sa vérité. C'est elle qui donne à la parole sa force, à condition d'être oubliée. Elle est incontrôlable. Elle affecte l'auditeur, y compris celui qui s'entend parler. D'une chair, elle fait un corps d'homme. Elle met en rapport les dimensions hétérogènes de l'humain.

La parole vive fait croire en une proximité qui n'est qu'un leurre. Certaines pratiques actuelles, comme le cinéma, en profitent.

Mise en système, la parole vive devient phonè. Elle soumet le sujet à l'écriture linéaire. Elle se déploie dans l'espace, et s'y disloque aussi.

Certaines paroles dépassent la force de la voix, comme celle du sage.

Il est des paroles sans voix (l'art abstrait) ou réduites à son écho (présence divine).

 

 

--------------

Propositions

--------------

-

L'être / parle / partout et toujours / à travers / toute / langue

-

Peut-on dire que la parole parvient à exprimer l'être du sujet? Jusqu'à un certain point, elle n'y parviendra jamais

-

La parole, chair du visible, prolonge dans l'invisible l'appartenance du corps à l'être

-

La voix trahit, car elle a un rapport privilégié avec la vérité qui parle

-

La parole est contrôlable, pas la voix

-

La voix est vécue comme une auto-affection absolument pure d'un type unique, car "je m'entends parler" sans aucun détour ni par le monde, ni par le non-propre

-

Dans le système de la parole et de l'écriture linéaire, la phonè commande la main, oriente l'oeil et donne à voir la voix

-

Dans l'espace vocal se déploie le logos, sa parole et son texte

-

La voix est cette origine parlante qui fait, de la chair, un corps d'homme

-

Peindre la parole, c'est la fixer dans son dernier souffle

-

La chair vocale est l'adhérence intercorporelle du parlant et de l'entendant

-

La voix est la dimension de la parole mobilisant les affects à leur entrecroisement avec le sens des mots

-

Nous sommes transfigurés par ces laits qui coulent de toutes les sources

-

La voix divise le sujet en un "Je parle" et un "J'entends"

-

La voix porte la division du sujet parlant

-

Crâne Ejagham (Afrique, Cross River, non daté)

-

La parole advient grâce à la force de la voix

-

La voix est le rapport entre vie, mort, discours, parole, savoir, lieu, écoute, silence, objet. Sans elle, ils disparaissent

-

Personne n'entend une voix qui reste collée au visage

-

A présent toute parole est ébranlée, il n'y a plus ni ordre, ni loi, ni religion

-

Les voix du nom prolifèrent, en peinture et ailleurs

-

La signification fondamentale de "logos" est parole

-

Freud invente une machine d'écriture (graphie métaphorique) qui n'est assujettie ni à l'écriture phonétique, ni à la parole vive

-

La marchandise est le lieu d'un artefact rhétorique abyssal : "Moi, la marchandise, je parle"

-

Je suis le temple de la voix d'autrui

-

Le philosophe est le sujet parlant par excellence

-

Pour que les racines parlent, il faut qu'elles soient blessées

-

La parole du sage n'est pas limitée par la portée d'une voix

-

L'Autre est le lieu où se constitue le je qui parle avec celui qui entend

-

L'art abstrait exprime une voix qui n'articule aucune parole

-

La nouveauté du cinéma parlant est la voix et non la parole, car il y a déjà du discours dans le cinéma muet

-

Les machines les plus compliquées ne sont faites qu'avec des paroles

-

Le ruah plane sur le chaos, tandis que la parole (davar) de dieu ne retourne pas vide vers lui : elle crée

-

Toute parole humaine (dibour) est un écho de la Voix (qol), qui est une trace de la présence divine

-

Le fondement mental de la tradition judéo-chrétienne est que la parole y profile, comme son fond dernier, l'être du "je"

-

Ainsi sera ma parole émanant de ma bouche : elle ne retournera pas vide vers moi, elle réalisera ce que j'aurai voulu et fera réussir ce pour quoi je l'aurai envoyée

-

Paroles du diable (Paul Gauguin, 1892) : "Sa voix est en moi et hors de moi"

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Patrice
VoixParole

AA.BBB

PlanSite

UI.LUI

EE_VoixParole

Rang = zQuois_Parole
Genre = -