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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
L'image reste muette | L'image reste muette | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Le dessin d'Adami, voix muette | Le dessin d'Adami, voix muette | |||||||||||||||
Pierre Delain - "Buées blanches sur le quai de l'Idve", Ed : Guilgal, 1988-2017, Page créée le 24 septembre 2009 Noyee (Valerio A dami, 1975) - |
Derrida, silence, mutisme | La peinture est noyée dans le texte, c'est un roc muet dans un océan de discours |
Derrida, silence, mutisme | ||||||||||||||
"Glas", texte en double colonne | "Glas", texte en double colonne | ||||||||||||||||
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C'est la version en couleur, une reproduction du tableau dont Derrida a commenté le dessin préparatoire dans son texte +R (par-dessus le marché), publié d'abord en 1975, puis dans La vérité en peinture (Flammarion, 1978). On voit à droite, tronquée, sa signature sous un texte apparemment écrit de sa main, et en bas à gauche un vers qu'il a écrit dans sa jeunesse : Glu de l'étang lait de ma mort. Le texte en haut à gauche est de la main de Valerio Adami. Sous le poisson, en bas à droite, il semble y avoir écrit AJD, c'est-à-dire à Jacques Derrida. L'ensemble est un commentaire muet de Glas. Tout cela fonctionne comme un cercle ou une spirale (nous commentons Derrida qui commente Adami qui commente Derrida qui commente Genet qui parle de fleurs et raconte la prison), dans les pages d'un cahier à spirales. Mais qu'en pense le simple regardeur, qui n'est pas au courant des citations et allusions que ne partagent que les initiés, et qui observe ce tableau comme une oeuvre d'art? Un poisson est pris à l'hameçon. Il ne peut rien faire d'autre, le pauvre, que d'attendre la mort, en remuant sa queue bleue. Indifférent à ce qui l'entoure y compris à ses propres couleurs, il ne dit rien, même si les mots s'étalent autour de lui. Il est comme une flaque de silence dans une vaste mer de mots. Ainsi en est-il de la peinture en général, roc muet dans un océan de discours. Quelle est alors la signification du titre, qui vient d'Adami (intrusion de l'auteur dans notre méditation solitaire)? Il reprend le dernier mot du vers de Derrida : Glu de l'étang lait de ma mort noyée. Il agrandit ce mot, il attire notre attention sur lui. |
C'est ma mort qui est noyée, dit le philosophe. Ainsi s'inverse la situation du poisson. Dans l'eau, il est vivant. S'il est sorti de l'eau (seule une violence hétérogène en est capable), s'il passe au-dessus de la ligne de flottaison ici figurée par un trait descendant, entre le rouge et l'orange, il meurt. Derrida, lui, vit dans la mer des mots. S'il est plongé dans le silence de la peinture, il s'y noie, il disparaît. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Adami IVocalSilence CA.DAA AdamiParcoursVT.HLL ProSilencePF.JJI DerridaGlasUL.LLK zi.1975.Adami.Valerio Rang = YAdamiGenre = MJ - NA |
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