Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
Logocentrisme ou dissémination                     Logocentrisme ou dissémination
Sources (*) : Derrida, le logos, logocentrisme               Derrida, le logos, logocentrisme
Pierre Delain - "Pour une œuvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 4 janvier 2007

 

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L'espace de dissémination

[La dislocation du logocentrisme ouvre un espace de dissémination]

L'espace de dissémination
   
   
   
L'espace vocal L'espace vocal
CinéAnalyse : En ajoutant encore à ce qui se dissémine               CinéAnalyse : En ajoutant encore à ce qui se dissémine    
                       

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Il a fallu un effort constant, séculaire, pour légitimer l'enfermement de notre vision dans la perspective linéaire : des théologiens, des rhétoriciens, des logiciens, des géomètres, des peintres. Tous les tenants du logocentrisme s'y sont mis. On a inventé la notion d'une image harmonieuse, unifiée, cohérente, asservie à un récit, un horizon et quelques autres normes et points de fuite. L'édifice paraissait solide, mais on oubliait l'essentiel : c'est que par nature l'image est ouverte. Elle fuit de toutes parts. Le magnifique espace de la Renaissance n'était pas une construction, c'était un meurtre. Il était, dès le départ, travaillé par des forces de décomposition. L'informe le guettait. Tout s'est accéléré à la fin du 19ème siècle. Que s'est-il passé?

Il y a toujours eu, à toute époque, une césure anthropologique entre une vision bien ordonnée et des forces virtuellement incontrôlables. Mais quelque chose de plus est intervenu, quelque chose de singulier à cette époque : ce que nous appelons, faute de mieux, l'événemant - un événement qui produit de l'événement, qui est unique mais néammoins s'étale dans le temps.

Pour remonter au plus haut, prenons la date de la maladie de Goya qui l'a rendu sourd (1792). En le coupant de la peinture narrative, elle l'a plongé prématurément dans la spectralité moderne. Elle a libéré son regard mais l'a asservi à ses fantômes. Ce n'est pas un hasard si Goya (1746-1828) est contemporain de Sade (1740-1814). Le regard cruel que Velasquez a porté sur le monde par l'intermédiaire du pape Innocent X se généralise au temps de la révolution française, bien avant Francis Bacon. Romantisme, symbolisme et autres courants du 19ème siècle approfondiront la faille.

Contre les impressionnistes qui s'intéressent au temps qu'il fait, à la lumière du soleil, à notre perception changeante du monde, Cézanne valorise l'objet, sa réalité lourde, indépendante de nous et des lois de la perspective. Il désagrège la présence humaine et la vie organique pour traquer les plus infimes mouvements des choses elles-mêmes. Après sa pomme vient l'effondrement de Van Gogh, l'objet (i) de Schwitters, les lucioles de Pasolini, les figures exaltées de Louis Soutter, et beaucoup d'autres. Quand les régimes de représentation se rencontrent, l'image devient étrangement indéterminée, pensive.

Une fois déclenchée, la dissémination ne supporte aucune limite. Elle infecte tous les arts, même ceux qui sont les plus soumis aux contraintes industrielles, comme le cinéma.

 

 

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Propositions

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[J'entends par "événemant" la déchirure ou déhiscence contemporaine, qui continue à nous bouleverser]

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L'espace de la dissémination est marqué par une syntaxe indécidable du plus

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[Dans le spectacle obscur du temps présent, on peut encore voir survivre quelques "lucioles", témoins fragiles de notre histoire]

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Sans autre objet que sa "différance", l'oeuvre de Louis Soutter sème à tout vent, elle reçoit son sens du regard de l'autre

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Dans le régime esthétique de l'art, un artiste aussi libre et insouciant qu'un enfant laisse une oeuvre pensive, en suspens

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Entre le régime normal du monde visible (figuration) et la capacité humaine à la figurabilité s'ouvre une césure anthropologique

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La peinture est, pour Van Gogh, un acte d'intelligence supérieure qui lui permet de prévenir l'effondrement qui approche

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[Le logocentrisme est le plus sûr vecteur de l'informe]

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Depuis les années 1980, un nouveau régime historique du cinéma émerge : l'hypercinéma qui dissémine son regard et son esprit dans tous les aspects de la vie

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Les peintures noires de Goya montrent ce que seul le peintre peut montrer : le non-sens, l'horreur, l'ininterprétable, le censuré

 


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