Derrida
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Derrida, la peinture                     Derrida, la peinture
Sources (*) : Derrida, retrait, effacement               Derrida, retrait, effacement
Jacques Derrida - "La vérité en peinture", Ed : Flammarion, 1978, p426

 

Les chaussures du tableaux des epoux Arnolfini (Van Eyck, 1434) -

Oeuvre, mise en abyme

Un tableau est "une peinture à l'oeuvre" : il n'est là que pour la peinture, sans autre rattachement que sa restance picturale

Oeuvre, mise en abyme
   
   
   
Derrida, reste, restance Derrida, reste, restance
Derrida, l'archi - trait, le trait et son retrait               Derrida, l'archi - trait, le trait et son retrait  
                       

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Prenons un tableau représentant des chaussures, n'importe lequel, un tableau célèbre comme les Vieux souliers aux lacets de Van Gogh, ou bien un détail d'un autre tableau célèbre, le Double portrait des époux Arnolfini (voir ici une reproduction de ce tableau, et ci-contre un détail). Considérons, si cela est concevable, le point de vue du tableau lui-même. Que fait-il? Pour quoi et pour qui? Contrairement à ce qu'on peut croire au premier abord, il n'est pas là pour figurer, ni pour représenter, ni pour dépeindre quoi que ce soit. Il n'est que le reste d'une opération de peinture définitivement close. Il s'est détaché des chaussures réelles qui ont été représentées, les a délaissées, abandonnées, ces godasses désuètes, hors d'usage, simple couche de peinture qui a perdu pied, qui n'est là pour rien. Alors il n'y a rien d'autre à en dire? Mais si, car le tableau agit toujours, sa restance n'est pas épuisée. Elle ne s'arrête pas là. Il y a ça, de la peinture - qui laisse venir ce qui, dans le discours, produira des effets d'identification ou d'appropriation.

Peut-on dire que les souliers tiennent un discours sur la peinture, voire sur l'origine de la peinture, qu'ils sont une allégorie de la peinture, la peinture en peinture (p391)? Une telle mise en abyme ferait revenir une problématique de la vérité, alors que tout l'argumentaire de Jacques Derrida vise à démontrer que le tableau ne restitue aucune vérité, qu'il n'est qu'une marque. Si ce tableau représentait la peinture, ce ne pourrait être que dans une visée d'adéquation. On reviendrait à l'idée d'une "mission représentative" de la peinture.

Revenons à la question de départ. Que fait-il, ce tableau? Il n'y a en lui ni dette, ni vérité, ni engagement. En tant que trait, il renonce à toute restitution, il se retire. Intraduisible en quelque discours que ce soit, il ne fait que marquer la différence. En ayant lieu, il produit du mouvement dans l'espace, de l'espacement. Rien d'autre [mais c'est par là que tout commence].

Que viennent faire ces chaussures dans un tableau supposé témoigner d'un mariage sérieux d'un couple connu pour sa richesse et son influence? On en a beaucoup discuté, sans trouver d'explication qui fasse vraiment sens. Ces souliers viennent en plus, en trop dans une scène dont la signification est obscure.

 

 

Quand Heidegger cite un tableau de Van Gogh dans L'origine de l'oeuvre d'art, ce n'est pas pour le détail de la peinture, pour sa singularité picturale (il s'y intéresse si peu qu'on a du mal à identifier le tableau en question), mais à ce que le tableau marque pour lui : sa solidité, sa fiabilité, son attachement à un monde. Sous cet angle ce sont les souliers qui encadrent le tableau et non pas l'inverse, ils sont pour lui un parergon. Les souliers ne sont qu'un bord de l'oeuvre d'art comme telle représentée par le tableau, laquelle oeuvre n'est qu'un pas dans la pensée heideggerienne, un arrêt sur le chemin de cette pensée.

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