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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la peinture | Derrida, la peinture | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Je vous dois la vérité en peinture | Je vous dois la vérité en peinture | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "La vérité en peinture", Ed : Flammarion, 1978, p12 Dame ˆ sa toilette (Le Titien) - |
Derrida, vérité | Les "quatre vérités" en peinture, c'est que toutes les quatre (et d'autres encore), elles ouvrent à l'abîme |
Derrida, vérité | ||||||||||||||
Derrida, le quatre | Derrida, le quatre | ||||||||||||||||
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Que signifie la célèbre formulation de Cézanne, "Je vous dois la vérité en peinture, et je vous la dirai"? Dans le texte intitulé Passe-partout qui précède son livre, La vérité en peinture, Derrida qualifie cette formulation de trait, comme on dit trait d'humour, mais également trait pictural, celui qui fait oeuvre. Ce n'est pas un constat, c'est un engagement, une promesse, une phrase performative (du genre de celles qui instituent une loi), un événement dans l'histoire de la peinture. Que veut dire cette formulation, que peut-on entendre en elle? Jacques Derrida évoque quatre vérités possibles. Les voici, et tous concourent à l'ouverture d'un abyme. 1. On prête à la peinture le pouvoir de restituer la chose même - par reproduction, imitation, ressemblance etc... Il y aurait alors vérité de la vérité, mais divisée en deux sens possibles [génitif objectif et subjectif] : une vérité sur la vérité, ou bien une vérité qui appartient à la vérité elle-même. 2. La peinture représente, elle est supposée faire un portrait fidèle de la vérité, mais par le biais de la fiction ou de l'allégorie. Il ne s'agit plus de dévoilement, mais d'adéquation. Abîme entre présentation et représentation. 3. Le propre de la peinture comme art, c'est d'exposer la vérité sur le mode qui est le sien (pictural), avec ses tropes, son idiome, son économie - qui se parasite elle-même. 4. La vérité au sujet de la peinture, c'est la croyance qu'on peut, par la langue, dire le vrai sur la peinture. C'est une sorte de parasitage supplémentaire auquel Derrida lui-même succombe en écrivant ce livre. Traduire l'oeuvre en mots par exergues ou cartouches, ajouter des cadres ou parega qui la bordent ou la supplémentent - voilà qui ouvre des effets de vérité, un jeu où le vrai sur le vrai est, encore, mis en abîme. |
Il reste à s'interroger sur la fonction du "quatre" chez Derrida. Dans La Dissémination, il explique que c'est son chiffre, sa pratique, qui commence par la dyade (deux fois deux, et ainsi de suite), il évoque la quatrième surface qui s'ajoute à la perspective classique. Ailleurs, il cite les quatre rabbins du Pardès et se réfère aux quatre niveaux de sens de la Cabale. Comment mettre en rapport ces modalités du "quatre" avec les quatre textes regroupés dans La Vérité en peinture - (résumés deux fois, p3 et pp14-15), et aux quatre sens de la phrase "Je m'intéresse à l'idiome de la vérité en peinture" (p9) qui sont aussi les quatre vérités de la peinture (p12)? Peut-être ne faut-il pas faire de fétichisme du chiffre "quatre" ni lui attribuer de contenu particulier. Le quatre est ce qui démultiplie, d'une infinité de façons possibles, une duplicité qui, dès le départ s'écrit (4 + 1). On retrouve cette logique dans le plan du livre "La Vérité en peinture, où le "Passe-partout", ce cinquième texte (sans compter l'"Avertissement", lui-même en supplément de supplément), occupe la place d'un parergon toujours divisible.
Comme un "passe-partout", cees quatre vérités produisent de l'espacement. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaPeinture HV.LHV VeritePeintureCP.LPP DerridaVeriteLP.LLM DerridaQuatreNN.NNN Vpassepartoutcezanne Rang = OGenre = MR - IB |
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