Derrida
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DERRIDEX

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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la différance                     Derrida, la différance
Sources (*) : Derrida, Artaud               Derrida, Artaud
Jacques Derrida - "Artaud et ses doubles", Ed : Scènes Magazines, 1987, p3

 

Page de cahier d'Ivry (Antonin Ar taud, 1947) -

Derrida, le subjectile

Avant le sujet, avant l'objet, avant l'être lui-même, il y a une projection, une jetée

Derrida, le subjectile
   
   
   
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Dessiner, pour Artaud, c'est soumettre la langue à un tremblement de terre. Il s'est remis à dessiner pendant son internement, alors qu'il mettait violemment en question le monde social et les normes de l'art. Ses dessins rejettent l'autorité du langage articulé, de la grammaire, de la syntaxe et du système des Beaux-Arts. S'il y a recours, c'est parce qu'un dessin est intraduisible en langage, ainsi que les mots et syllabes glossolaliques qui y sont encartés. Leur idiome particulier résiste à la représentation. C'est une vocifération phonique / musicale qui s'entend plus qu'elle ne se voit. Chez Artaud, la force ne s'apaise dans aucune forme, elle explose comme dans le tableau de Lucas Van den Leiden, Les Filles de Loth, elle bombarde et détonne.

Mots et dessins sont jetés, projetés sur le papier, qui du coup prend le nom de subjectile. L'acte est violent. C'est une traversée, un accouchement brutal, aux forceps, une tempêche compulsive. Il faut perforer le subjectile, mais il résiste. Il faut le malmener pour que surgisse le dessin, le pictogramme, l'oeuvre ou la pensée d'Antonin Artaud : un objet jamais complètement formé, qui reste en-deça de la naissance. L'hypothèse de Derrida, c'est que le subjectile est jeté et jetant, c'est lui qui se fonde et s'institue, mais jamais il ne se stabilise. Il reste en mouvement. Jamais le timbre ou la sonorité ne devient substance, ni sujet, ni objet, ni être, ni art. Artaud en reste au déchirement, à l'effraction, à l'ébranlement. L'élan du jet, de la jaculation, du souffle ou de l'intonation ne doit pas être brisé. Il faut maintenir le flux, la tension vibratoire. Le jet doit se prolonger dans un subjectile qui ne se fixe jamais en support, pas plus qu'Artaud ne se stabilise dans une généalogie ou un moi. Cette scène originaire, la scène du subjectile, il ne cesse de la rejouer. Seule cette répétition, cette redite, peut s'apaiser en un arrêt relatif, celui de l'oeuvre.

 

 

Ce jeter qu'Artaud ne cesse de rejouer tout en se révoltant contre lui, c'est celui de la différance. Dès 1965, dans La Parole Soufflée (in L'Ecriture et la Différence), peu après avoir inventé le concept de différance, Derrida l'associe à Artaud.

 


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