Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le témoignage                     Derrida, le témoignage
Derrida, le secret               Derrida, le secret
Jacques Derrida - "Le Cahier de l'Herne sur Jacques Derrida", Ed : de l'Herne, 2004, p531 - Poétique et politique du témoignage

 

Nul ne tŽmoigne pour le tŽmoin -

Derrida, singularité(s)

On ne peut partager ni prouver un secret : le témoin est seul, irremplaçable, nul ne peut témoigner pour lui

Derrida, singularité(s)
   
   
   
Traduire, c'est témoigner Traduire, c'est témoigner
Une oeuvre en appelle au témoignage d'un autre               Une oeuvre en appelle au témoignage d'un autre  
                       

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Comment interpréter la dernière phrase du poème de Paul Celan, Aschenglorie? "Nul / ne témoigne / pour le témoin" traduit André du Bouchet. Dans la deuxième strophe du poème, Celan évoque le serment pétrifié, dont on entend la rumeur. S'il était question d'une transmission de connaissance, d'une information, d'un constat, quelqu'un pourrait témoigner pour le témoin. Mais il ne s'agit pas de cela. Il s'agit de ce qu'un témoin s'apprête à dire sur quelque chose qu'il a vu, entendu ou touché. Lui seul a été présent, nul autre ne peut vérifier son dire. En promettant de dire la vérité, le témoin se lie par un contrat, un serment, à celui qui aura foi en lui, le croira ou ne le croira pas. Par ce serment, tous deux acceptent d'entrer dans un espace saint et sacré, celui du rapport à l'autre, un espace auquel ils restent fidèles y compris s'il y a mensonge, parjure ou profanation.

Un secret non partageable (qui n'est ni une connaissance, ni une information) ne peut jamais être prouvé. Entre le champ de la preuve et celui du témoignage, il y a hétérogénéité radicale (on ne peut rien prouver ni pour lui, ni contre lui). Ce secret n'est partagé avec personne, même pas avec le destinataire du serment ou du témoignage. On ne peut répondre à cet acte de langage - le témoignage - que par un autre acte de langage, - la croyance.

 

 

Jacques Derrida cite cependant un cas où quelqu'un ose témoigne pour l'autre. Il s'agit d'Angelus Silesius, dans Le pélerin chérubinique (I, 10) : "Je suis comme Dieu, et Dieu comme moi. / Je suis aussi grand que Dieu : Il est aussi petit que moi; / Il ne peut être au-dessus de moi, je ne peux être au-dessous de lui". Le signataire, ici, "s'autorise à parler pour chacun, à oser témoigner pour l'autre (à témoigner pour le témoin) sans attendre de réponse ni craindre la discussion" (Sauf le nom, p76). Dans ce texte de théologie négative, le signataire témoigne d'un rapport à dieu qui n'est ni une connaissance, ni une information, mais qui est néanmoins formalisable, partageable. On ne peut pas le prouver, mais on peut jurer qu'on en a l'expérience, car il s'agit de l'expérience d'une prière, d'un rapport au vide, au rien.

 


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Derrida
DerridaTemoin

ID.LLI

DerridaSecret

IE.LIE

DerridaSingul

JF.LJF

TraductionTemoin

DD.LER

OeuvreTemoin

FK.LLK

UTemoinIrremplacable

Rang = LTemoinSeul
Genre = MK - CIT