L'époque du logocentrisme est celle où la norme linéaire, à travers les concepts de temps, symbole, langage, tend à s'imposer. Mais la ligne n'est qu'un modèle. Comme tout modèle, elle reste inaccessible. Elle ne peut pas refouler complètement ce qui résiste à la linéarisation. L'économie technique et scientifique elle-même fait venir d'autres modèles (mathématiques, programmatiques) qui détruisent le récit linéaire, épique. Une autre organisation de l'espace se met en place, qui annonce d'autres modes de conservation (par l'image, le son), une méta-rationalité, une méta-scientificité, une autre conception de l'homme, et aussi la fin du livre. Celle-ci a commencé, entre les lignes, bien avant les nouvelles technologies (dans la littérature, les sciences etc.).

La principale qualité du livre, sa maniabilité, ne suffira pas pour compenser ses défauts : l'impossibilité de présenter simultanément différents aspects d'une analyse. En se libérant de la contrainte phonétique, la main et le regard ouvriront d'autres espaces, encore imprévisibles.